Créé le 23 juillet 2014
« Je me souviens d’ententes magnifiques sur l’océan apaisé.
De conversations sacrées par-delà les mots d’homme, d’approches concertées du mystère de la vie.
De votre œil ma sœur des océans posé sur mon regard d’humain.
Votre long corps frôlant avec tendresse les courbes du bateau.
Je vous tendais la main, et mon cœur frissonnant murmurait des douceurs par-dessus les filières.
Et puis vous repartiez, mais je savais que si d’aventure nos routes se croisaient à nouveau, vous me reconnaîtriez.
J’étais des vôtres.
Devenu baleine, rorqual, dauphin, lion, éléphant, belette.
J’étais l’albatros et le rouge-gorge, la punaise et le papillon.
J’avais la mémoire.
J’avais cassé ma coquille et revenais au monde inondé de tendresse. »
Créé le 1 juin 2014
Il ne s’agit pas ici d’un récit maritime, avec équipage tourmenté, coups de vents, déferlantes, mouillages secrets et couchers de soleil sublimes. On y parle rarement de nœuds, de cap compas, de cap vrai ou de latitude. Pas de régate, ni « tirage de bourre ». On « n’envoie pas du gros », on ne va ni au tas, ni au taquet. On ne rince ni ficelles, ni linge… Pas de paupières salées, ni visages burinés par les embruns. Juste le début de l’histoire d’un bateau en bois, venu de Norvège.